Mon père et moi avons rencontré une cliente au bureau de poste local, à l'époque où nous vivions encore à Munich.
Elle avait un chien avec elle, et elle le réprimandait. Je me souviens qu'il s'est esquivé de douleur et a levé ses yeux de chien triste.
C'était un berger allemand. Peut-être qu'il avait fait une erreur, il n'avait pas fait exactement ce que la femme voulait.
Mon père lui a demandé : "Pourquoi tu traites le chien comme ça ?"
Elle a dit (en souffrant elle-même) : "Pendant 30 ans, mon patron m'a réprimandé. Maintenant, il doit m'écouter et faire ce que je veux."
Cette petite histoire m'est restée en tête, et est revenue aujourd'hui. Elle nous rappelle que traiter les autres mal, durement, aura des répercussions sur les autres êtres vivants.
C'est comme une pierre que l'on jette dans un étang et qui dessine des cercles (qui s'aplatissent un peu, mais vont beaucoup plus loin que la zone d'impact initiale de la pierre).
Surtout avec les personnes sensibles, comme cette femme, ils prendront un mauvais comportement dans leur cœur.
Une autre chose à propos de cette histoire :
La femme a dit "30 ans". Elle coincée avec ce mauvais patron, qui la maltraitait - elle a laissé cette situation perdurer pendant 30 ans, au lieu de s'en sortir et de trouver un nouvel emploi.
La seule façon pour les brutes d'exercer leur intimidation est que vous les laissiez faire, que vous vous montriez.
À la liberté, celle que nous nous accordons à nous-mêmes.
La liberté de s'éloigner de ce qui nous fait mal.